Les industriels de la chimie bâloise s'exposent à ciel ouvert en Alsace : irresponsabilité toxique

Mardi dernier, Greenpeace avait pose un ultimatum a la chimie baloise, apres avoir preventivement mis en surete les dechets chimiques eparpilles a ciel ouvert sur la decharge Le Letten: Les entreprises de la chimie baloise avaient jusqu'a la fin de la semaine pour securiser et eliminer dans les regles de l'art les produits toxiques a hauts risques de la decharge. Ce delai echoit aujourd'hui. La signature de la "convention" entre la chimie baloise et les autorites francaises rendue publique aujourd'hui est insuffisante et constitue un nouvel exemple des tactiques dilatoires des entreprises de la chimie baloise.

Mardi 22 fevrier
Greenpeace a decouvert que Novartis, Ciba et Syngenta (la chimie baloise) ont entrepose des dechets hautement toxiques a ciel ouvert, pres de la decharge alsacienne de dechets chimiques du Letten, a 150 metres a peine de la frontiere franco-suisse.


Des militants de Greenpeace ont securise ce matin une partie de ces dechets toxiques, selon des normes de securite individuelle et environnementale tres elevees. Ils ont egalement balise l'ensemble du perimetre (3 terrains de football) de la decharge a l'aide de bandes d'interdiction et de panneaux "zone dangereuse". Greenpeace entend ainsi mettre en garde les populations locales que d'autres dechets aussi toxiques peuvent se trouver dans cette zone. Ces futs sont en fait hors de la decharge "legale" recensee par les autorites competentes et reconnue par l'industrie elle-meme, qui se doit de suivre activement le devenir de ses dechets dans l'environnement. Cette situation n'etait pourtant inconnue ni des uns, ni des autres. Pour Greenpeace France, le cas est exemplaire de la politique d'immobilisme et de bienveillance envers l'industrie qui prevaut en France en matiere de sites et sols pollues.


En janvier 2005, l'expertise de la chimie baloise sur la decharge de Neuwiller etait contree par une etude independante commanditee par le maire(1). Le risque environnemental et sanitaire etait minimise via un echantillonnage biaise et une recherche de substances tres restreinte. Au vue d'un risque accru, le maire a mis en demeure les pollueurs pour securiser et planifier l'assainissement du site dans les trois mois. Cela faisait echo au plan d'assainissement de la chimie baloise de la decharge de Bonfol(2) qui a ete rejete par les autorites jurassiennes car la securite n'etait pas respectee et le projet largement lacunaire. En ce qui concerne Hagenthal, les entreprises persistent en affirmant que "rien n'indique que l'homme, les animaux et l'environnement ou l'eau potable soient menaces". La DRIRE, moins farouche que ses homologues suisses, a accepte sans broncher les arguments lenifiants de la chimie baloise.


Pourtant, les analyses effectuees en laboratoire montrent qu'il s'agit de dechets chimiques hautement toxiques pour l'homme et les animaux et de forts contaminants environnementaux. (bromoaniline, nitrobenzene, et autres derives du benzene, ...). Tout contact avec ces substances peut s'averer tres grave pour la sante et celles-ci menacent la nappe phreatique, source d'eau potable. Matthias Wuthrich, expert en dechets toxiques de Greenpeace, precise que "Novartis et Cie ont provoque une serie de scandales toxiques en quelques mois. Ceux-ci montrent que ces industriels ne travaillent pas de maniere serieuse et minimisent les risques de contamination. Greenpeace exige que cette tactique irresponsable de temporisation cesse immediatement et que toutes les decharges de dechets chimiques de la region baloise soient immediatement assainies."


[ Retour ]