Un nouveau rapport de l'European Climate Forum et du Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK) pose la question de savoir ce qu'est le 'changement climatique dangereux'

Disponible sur le site de L'European Climate Forum (ECF) www.european-climate-forum.net, cette analyse montre les dangers lies a un rechauffement climatique de 1,5 a 2 degres par rapport a la periode pre-industrielle.

Du 27 au 31 octobre, une soixantaine de scientifiques, d'actionnaires et de responsables politiques de plus de 20 pays ont identifie les consequences du rechauffement climatique sur des endroits cles de la planete.Au nom du PIK (www.pik-potsdam.de), Bill Hare a declare que "ce rapport montre quelle est la probabilite de voir disparaitre des cultures, s'eteindre des especes ou des eco-systemes, se multiplier les desastres sanitaires et alimentaires alors que les affrontements regionaux, assortis de deplacements de milliers de personnes, se multiplieront a cause de ce rechauffement."Le sud de l'Asie sera ainsi sujet a d'importants troubles sociaux quand apparaitront de veritables refugies environnementaux, forces de fuir leurs habitats historiques. Une hausse de 2,5¢XC de la temperature combine a une baisse des precipitations sera menacera la securite alimentaire de l'Inde. Idem pour le Bangladesh.Aucune region ne sera epargnee :La Chine n'y echappe pas, un rechauffement compris entre 2 et 2,5¢XC aura des consequences directes sur la recolte du riz qui, en raison d'une mauvaise fertilisation liee a l'accroissement du CO2, pourrait baisser de 10 a 20%.Une evolution similaire en Afrique augmente le risque de voir s'ecrouler les economies rurales : au Malawi, ou les principales ressources en proteines proviennent de la consommation de poissons, 50% de la population risque ainsi de se voir priver d'une source alimentaire indispensable du fait des changements climatiques et de leurs consequences sur les zones de peche.Et les exemples sont legions. La fonte de la banquise entrainerait avec elle la disparition de l'ours polaire, de l'elephant de mer, de certaines especes d'oiseaux marins et de phoques. Idem, encore, pour la culture traditionnelle des Inuits.Le professeur Jaegger, president de l'ECF et un des organisateurs de la reunionde Pekin a rappele que cette augmentation de deux degres par rapport a l'ere preindustrielle "constitue une dangereuse interference dans le systeme climatique classique. Cela peut amener a une hausse du niveau de la mer et entrainer des risques majeurs considerables pour l'espece humaine et l'environnement. Il s'agit de risques qui doivent absolument etre evites au regard de l'article 2 de la convention des Nations-Unies sur le changement climatique."Des repercussions dans tous les domaines, sur toutes les especes :Ces evolutions climatiques auront egalement des repercussions en Australie sur la barriere de corail et les forets primaires. Les glaciers seront egalement les premiers a subir cette evolution. Dans l'ouest de la Chine, ils devraient disparaitre en 2100 et leur fonte compromettra l'equilibre ecologique lors de la periode des pluies. La situation des glaciers peruviens, qui n'est guere meilleure, aura des repercussions sur la securite alimentaire des populations et les capacites energetiques du pays (70% de sa production provenant de ressources hydroelectriques). Lima la capitale du pays est deja menacee par la secheresse et des problemes d'approvisionnement en eau se font jour sans qu'aucune solution viable ne semble en vue pour repondre a ces questions.Plus au nord, la situation est tout aussi grave avec le risque, pour la region amazonienne, de voir son ecosysteme passer, a terme, de la foret tropicale a la savane suite aux actions combinees du rechauffement et de la deforestation. Cette evolution dramatique entrainerait des pertes considerables pour la biodiversite et obligeant ses habitants a abandonner leurs modes de vie ancestraux.La Californie ne sera pas epargnee non plus puisqu'un rechauffement de 2¢XC ferait disparaitre 30 a 70% de son espace enneige avec, pour consequence directe, la baisse de ses reserves en eau de 13 a 30%, si rien n'est entrepris pour ameliorer ses capacites de captage et de stockage d'eau.En conclusion, Bill Hare souligne ainsi que "l'etendue et l'ampleur des risques lies a un rechauffement compris entre 1,5 et 2 degres et identifies lors de ce symposium a Pekin montrent a nouveau l'urgence que nous avons de debattre au niveau global des limites dans lesquelles l'humain peut peser sur le changement climatique.":

[ Retour ]